L’appellation Mercurey se situe en Bourgogne, plus précisément au cœur de la côte Chalonnaise. Elle se situe entre les villages de Givry (Sud) et Rully (Nord). Le vignoble bourguignon s’étend de Dijon à Lyon (hors Chablis dans l’Yonne et Grand Auxerre), en une fine ceinture de plusieurs kilomètres de large. Ainsi, quatre sous-régions sont réparties du nord au sud : la côte de Beaune, la côte de Nuits, le Mâconnais et la côte chalonnaise (où se situe Mercurey).
L’histoire de Mercurey
En 92, l’empereur domitien fit construire un temple dédié au dieu Mercure dans la région, d’où le nom du village Mercurey. Il a également ordonné l’arrachage d’autres vignes dans le sud et en Bourgogne afin de ne pas créer de concurrence. Le traité ne sera annulé qu’en 280.
Le Vignoble de Mercurey ne se développe réellement qu’au Moyen Âge, lors de la construction du château de Montaigu en 950. En 1371, les ducs de Bourgogne décident de lancer une vaste campagne d’acquisition de vins et négocient longuement à Montaigu. A cette époque, les vins de Montaigne étaient très appréciés par le Duc de Bourgogne et Marguerite de Flandre. Puis, en 1878, le phylloxéra (un insecte qui suce les racines de la vigne) fait son apparition et les Vignobles de Mercurey subissent une véritable catastrophe. Des dizaines d’hectares de vignes ont été arrachés pour permettre à des vignes saines de survivre.
Le vignoble ne s’est complètement rétabli qu’en 1902, mais la moisissure, la grêle et d’autres catastrophes ont réduit la taille du vignoble à 500 hectares (⅓de sa taille d’origine). Le 11 septembre 1936, l’INAO approuve la création de l’Appellation Mercurey. En 1943, l’AOC est modifiée pour reconnaître cinq Premiers Crus (Clos du Roy, Clos-Voyen, Clos Marcilly, Clos des Fourneaux et Clos des Montaigus). D’autres étaient ajoutés ultérieurement à cette liste.
Les caractéristiques du vin Mercurey
Le Mercurey blanc met en valeur la robe dorée du Chardonnay, plus ou moins pâle, égayée par des reflets verts. Qu’il s’agisse de framboises, de fraises ou de cerises, le fruit est rouge et croquant. Les temps ont donné à Mercurey des accents classiques, utilisant les sous-bois, la mousse et même le cuir, la fourrure et le gibier.
Le Mercure blanc est floral. La menthe, le tilleul et les amandes et noisettes fraîches complètent l’arôme. Par ailleurs, le mercurey rouge est généralement très foncé, presque noir. Les nuances de violet et de grenat profond sont courantes. La relation de couleur de Pommard et Volnay est évidente. Le Mercurey rouge est un vin corsé et moelleux. Les tanins confèrent parfois une pointe d’amertume qui s’estompe avec le temps. Plénitude et solidité, selon une construction simple et élégante. La rondeur du vin blanc de Mercurey est très proche de celle de la côte de Beaune.
L’encépagement du vin Mercurey
L’appellation Mercure produit 85 % de son vin rouge et seulement 15 % de son vin blanc. Pour pouvoir entrer dans l’appellation, seuls quelques cépages sont autorisés, dans des proportions bien précises :
- Pour les vins rouges, les seuls cépages autorisés sont le Pinot noir (cépage majoritaire en Bourgogne), le Ribbobino et le Perobino. Mais selon la tradition, 15 % de Chardonnay peuvent être ajoutés pour adoucir le vin rouge.
- Pour les vins blancs, le cépage phare est le Chardonnay. Il peut être associé au Pinot noir.
Les rendements autorisés pour les appellations Premiers Crus et country sont différents. Afin de maintenir et d’assurer la qualité des Premiers Crus, leurs rendements doivent toujours être inférieurs à ceux des régions rurales, ce qui permet une plus grande concentration du fruit et des arômes dans les raisins.